La prothèse adjointe partielle
 - Prothèse à appui dentaire et gingival qui restaure une édentation partielle. La prothèse est amovible, elle doit être retirée pour le nettoyage et le brossage, puis remise en place par le patient.

Les difficultés de restauration de l'édentation partielle résident dans la résolution du problème délicat de la dualité tissulaire et la mixité de l'appui prothétique.

La dent est supportée par l'os et liée à celui ci par un ligament alvéolo-dentaire. Elle peut bouger d'environ 1/10 de mm sous l'effet des forces de mastication.

La gencive recouvre l'os au niveau de la zone édentée. C'est un tissu mou qui se laisse déprimer sous l'effet des contraintes et retrouve ensuite sa forme initiale. L'élasticité de la gencive est de 4/10 de mm à 1mm selon les endroits. Le praticien doit répartir de façon homogène les forces occlusales sur les dents et muqueuses pour réaliser une prothèse partielle équilibrée.

On distingue deux catégories :

Les prothèses en matière plastique (résine acrylique)

La prothèse est constituée d'une plaque en résine acrylique rose qui recouvre en grande partie les face palatines et linguales de dents. Elle prend appui sur la surface de la muqueuse gingivale. Elle est maintenue en bouche par des crochets qui prennent appui sur les dents restantes.

Les prothèses métalliques

La prothèse comporte une infrastructure coulée métallique. La plaque coulée repose sur les zones ostéo-muqueuses favorables au soutien. Les crochets coulés sont conçus avec la plaque. Des taquets occlusaux évitent l'enfoncement de la prothèse et transmettent les forces occlusales selon l'axe des dents pour éviter de les mobiliser.

Des préparations sur les couronnes des dents peuvent être réalisées pour améliorer la tenue. Des attachements sont possibles pour allier la rétention et l'esthétique.

Les métaux utilisés pour la coulée de la plaque métallique peuvent être des alliages de type stellite (cobalt, chrome, molybdène, nickel, tungstène) du titane ou des ors spéciaux.

Les parties prothétiques supportant les dents artificielles sont réalisées en résine acrylique.


La couronne sur dent vivante
Il est aujourd'hui possible de conserver une dent vivante tout en la protégeant par une couronne, à certaines conditions.

Reconstitution

Dans les configurations décrites, il n'est pas possible de reconstruire la dent avec des matériaux de comblement classiques (plombages ou composites) car cela nécessite une préparation qui peut endommager la pulpe et donc, obliger à dévitaliser.


Etanchéité

Une autre solution consisterait à reconstituer la dent par un matériau composite après avoir éventuellement réalisé une protection de la pulpe. Or, la restauration par un quelconque matériau ne permettra jamais d'obtenir l'étanchéité absolue.


Préservation

Il était alors d'usage de dévitaliser (enlever le nerf) la dent atteinte et de la protéger par une couronne. Mais il est aujourd'hui possible de réaliser cette couronne sur une dent vivante afin qu'elle continue à être alimentée par les vaisseaux sanguins.


La solution recommandée est de recouvrir la dent par une couronne assurant toute l'étanchéité voulue, protégeant des atteintes thermiques et autres agressions.

Il est possible de répondre aux impératifs fonctionnels en rétablissant l'engrenage parfait avec les autres dents (esthétique, mastication, solidité...).